C'est tout petit, ça ne se déplace quasiment pas (1 mètre en 15 minutes), ça n'a (que) onze mois,

mais quel bazar ça met !

Paul le roi du déménagement.......................................................................15 minutes plus tard  

11 mois

Une page se tourne. Ce jeudi soir, petit spectacle de Victoria avec sa classe. Une dernière grande fête à l'école pour célébrer la fin de l'année mais aussi la fin d'un cycle. La maternelle, c'est terminé !

3 années de maternelle que je n'ai pas vu passer. 3 années de la petite enfance dont elle ne se souviendra quasiment pas. Personnellement, mes souvenirs de la maternelle sont assez flous : je me vois vaguement jouer dans la cour de l'école, je revois le "coin dînette", je cherche ma soeur à la récréation mais elle n'est plus à la maternelle, je me revois enfiler la blouse pour faire de la peinture (une chemise d'homme à l'envers) et je n'ai pas envie de peindre ce qu'on me demande, alors je fais n'importe quoi sur la feuille... c'est à peu près tout. Je me demande bien de quoi se souviendra Victoria...

Quoiqu'il en soit, la coccinelle a bien joué sa pièce de théatre, a bien dit son texte, a bien dansé (encore le gangnam style !), a bien récupéré son diplôme de maternelle et a bien mangé des bonbons par dizaines.

Rendez-vous au CP en septembre.

Véronique la maîtresse

Tata fête ses 35 ans.

Un anniversaire qui rimait, selon moi, avec un mot clé : transmission.

Pour l'occasion, rendez-vous à Elancourt autour d'un repas exceptionnel par son menu, uniquement composé de plats qu'on ne mange qu'au 38 chemin des Vignes. Des saveurs lointaines que ma soeur et moi avons connues dans notre enfance, qui réveillent les papilles, rappellent les grands repas et sont parfois décevantes par rapport à notre souvenir. Parmi ces délicieux plats, on retrouve le saumon mariné devenu un grand classique, le roulé épinard/saumon, l'épigramme mariné et un dessert autrefois courant qu'on n'avait pas vu sur la table depuis au moins 20 ans : les ruines du château !

Transmission aussi, avec Diedouchka qui a partagé avec Pierre le plaisir d'allumer un grand feu pour faire cuire la viande et qui lui a parlé de ses oies.

Transmission encore, lorsque les cousins sont sortis pour une longue promenade à l'Etang de La Muette. Promenade mythique et incontournable, réalisée tant de fois.

Transmission enfin, avec cette proposition inattendue de Diedouchka de partager son secrêt des champignons avec les enfants. Et nous voilà dans le bois en face de la maison, chaussés de nos bottes pour trouver ces cèpes qu'il a repérés la veille et qu'il a laissés sur place pour que Pierre et Victoria les découvrent avec délice. Leçon de nature, leçon de respect et leçon de biologie. Quel plaisir de le voir enfin partager sa connaissance qui semble sans limite sur la forêt ! Ecoutez ! Ici une maman oiseau qui prévient ses bébés que des étrangers sont entrés dans la forêt, et là, des coquilles vidées de leur noix par un pic-vert, et ici des petits champignons beiges, des russules, qui se mangent crus (démonstration à l'appui) et enfin ces cèpes de printemps, clairs et robustes. Cèpes sitôt ramassés, sitôt taillés finement pour un carpacio divin et sitôt avalés (et plus ou moins bien digérés par certains) ! Bref, un fabuleux voyage qui devrait avoir lieu à chaque fois, loin des habituelles remarques désagréables et des railleries.

Ce samedi matin, portes ouvertes à la gymnastique !

Les papas ou les mamans ou les grandes soeurs ou les petits frères pouvaient accompagner les gymnastes dans leur parcours. Chez nous, les accompagnateurs, c'étaient le Papa, la Maman, la grande soeur et le petit frère. Et de la Maman qui rampe dans les tunnels, au Papa qui encourage, en passant par la grande soeur qui escalade et le petit frère qui regarde, tout le monde a participé.

Verdict sans surprise : Pierre, il va falloir être un peu plus discipliné à la gymnastique... comme dans tout le reste ! Rendez-vous en septembre prochain.

Cet après-midi, la fête des pirates avait lieu au bout de l'avenue. Le gymnaste s'est transformé en un vaillant flibustier, baptisé Pierre-le-Terrible pour l'occasion. Puis notre pirate est parti à l'anniversaire de son copain Orlan pendant que Victoria et Maman (et Paul) ont joué, goûté et bricolé avec des vrais pirates. Finalement, Pierre-le-Terrible nous a rejoints avec Ilyès et Tahïs pour le spectacle du Capitaine Cul-Sec. Seul regret pour notre pirate : Papa n'a pas pu passer l'après-midi avec lui car il était au travail.

* organiser un dîner surprise en catimini *

* réunir ceux qui l'aiment et qu'il aime *

* essayer en vain de garder secret le cadeau acheté avec les enfants *

* préparer un "hareng dans sa fourrure", juste parce qu'il aime *

* savourer la surprise et la joie sur son visage *

* rire, chanter, tous ensemble *

* autoriser les enfants à veiller... bien trop tard pour des enfants *

*  souffler tous ensemble pour être certains d'éteindre toutes les bougies *

Jean-François - 34 ans

Et voilà, la double remise des diplômes a eu lieu aujourd'hui : Victoria passe avec succès en classe supérieure à l'école de russe et Edith l'attend en septembre pour sa troisième année de danse. Victoria ne sera donc plus une "petite rose" mais deviendra une "abricot".

Petite, je n'ai jamais aimé les fins d'année scolaire : difficile de se séparer des amis, difficile aussi de quitter des enseignants auxquels on s'est attaché, difficile de réaliser subitement que l'année est terminée.  30 ans plus tard, je ressens toujours le même malaise de fin d'année, avec d'autant plus d'intensité que je vois la fin de ma douce parenthèse approcher.

Et en même temps, j'avoue être soulagée que la danse s'achève car il faut reconnaître que cette fin d'année a demandé beaucoup de disponibilité pour le spectacle et sa préparation et beaucoup d'investissement aussi. Je suis aussi soulagée que les marathons du russe du mercredi matin prennent fin.

Quoiqu'il en soit, j'aime la symbolique de la remise des diplômes. J'ai adoré deux fois de suite dans la journée voir ma petite fille, débordant de fierté, courir vers moi en brandissant son diplôme. Un grand sourire et puis très vite l'incontournable question : "Maman, t'es contente de moi ?". Mais oui, bien sûr...

Ce dimanche, il y avait fête au Château de Breteuil. Munis de nos sacs à dos bien remplis du déjeuner, du goûter et de l'indispensable (pansements, désinfectant, change pour Paul, ...), nous sommes arrivés à l'ouverture du Château et ne sommes repartis que tard le soir. L'endroit est en temps normal déjà très intéressant à visiter, mais jour de fête, c'est encore mieux !

Pendant une journée, la Grande Histoire a flirté avec les histoires d'enfants. Nous avons assisté au mariage improbable des personnages des contes de Charles Perrault, de la Garde Impériale de Napoléon, des danses du temps de Louis XIV, des pièces de théatre des Fables de La Fontaine et des cavaliers du Roi. Si l'on rajoute à cela des enfants déguisés (indispensable pour une entrée gratuite), un pique-nique bien copieux, quleques jeux d'épée, une folle course dans le labyrinthe, un magnifique soleil et une passionnante visite guidée du Château, on obtient une journée parfaite.

Sur le chemin du retour dans la voiture, la traditionnelle question, histoire de faire travailler la mémoire : "les enfants, qu'avez vous préféré ?"

Pierre : les Grenadiers de Napoléon et Barbe Bleue ! Et puis le labyrinthe, les chevaux, les "pestacles", et tout, tout, tout !

Victoria : la robe de Marie-Antoinette, le pigeonnier, Peau d'Ane et les petites filles qui dansent

Papa : la visite du Château

Maman : la visite du Château et le pique-nique. Et surtout la proximité des figurants très disponibles pour expliquer les scènes de reconstitution, le maniement de leurs armes et leur équipement, sans barrière de sécurité, avec la possibilité de toucher aux accessoires !

Paul ne s'est pas exprimé, mais s'il avait pu, il aurait surement demandé un peu de crème solaire sur le visage...

Hier après l'école, comme tous les jours ces derniers temps, nous avons pris un goûter dehors et nous sommes allés jouer avec Tahïs et Ilyes au Parc de la Porte Saint-Antoine devant le centre équestre. Victoria a pris sa trottinette, Pierre sa draisienne et Paul sa poussette.

Ces derniers temps aussi, Pierre est le roi de la bêtise : il n'écoute rien, n'obéit pas, fait ce qu'il veut, tape, embête les autres et de surcroît pleurniche sans cesse et pique des colères pour un rien... bref, la liste est longue. Ca va du petit garçon qui court au milieu de la rue sans obéir, au jeune délinquant qui ramasse un cheewing-gum par terre et le colle sur la portière de la voiture garée à côté (en l'étalant à 6 endroits différents, s'il vous plait), en passant par celui qui croit amusant de chatouiller les fesses de Tahïs pendant que celui-ci fait pipi mouillant ainsi ses chaussettes, son bermuda et son slip. Si cela peut faire sourire un instant, moi, voilà deux bonnes semaines que cela ne m'amuse pas du tout et nos relations sont plutôt "tendues" en ce moment (et c'est peu de le dire).

Mais revenons à hier. Pendant que tranquillement assise dans l'herbe, je donne le goûter à Paul, je m'occupe de lui et je papotte avec Julie, les chevaux tournent dans le manège et sautent leurs obstacles. Autour de nous, un autre manège se met en place : "Maman, Victoria, elle a fait ci", "Maman, Pierre, il veut pas me prêter sa draisienne", "Maman, Tahïs, il veut pas que je fasse des bulles", "Maman, Ilyes, il a dit ça", "Maman...." Ca donne vite le tournis. Pendant ce temps, c'est la valse des trottinettes et de la draisienne que tout le monde se dispute, que personne ne veut prêter et dont le propriétaire a immédiatement besoin lorsque d'autres mains que les siennes y touchent.

Si bien qu'au moment de partir, vers 18 heures, il n'y a plus que 2 trottinettes et une draisienne. La scène se passe sur 30 mètres carrés, peu fréquentés. Et la trottinette de Victoria manque à l'appel. On s'énerve, on cherche. Rien. Devant la colère qui monte, Pierre explique en bégayant qu'il est allé la cacher 15 mètres plus loin, sous les arbres. Pourquoi ? Pour être certain que personne d'autre ne jouerait avec. Mais voilà, Pierre, l'idée était tellement bonne que maintenant, même toi, tu ne joueras plus avec, c'est certain ! 

Mais que penser ? Comment croire la version d'un petit garçon de 3 ans qui se rétracte ensuite, disant qu'il l'a ramenée ? Comment accorder du crédit à ce petit garçon qui n'a aucune notion du temps et qui ne sait pas encore dire dans quel ordre il a fait les choses ? Comment être certaine qu'il dit vrai alors que quand on lui demande de montrer l'endroit exact où il a mis la trottinette, il montre immédiatement l'endroit même où sont ses pieds et surtout pas un mètre plus loin ?

Furieuse ! Je suis furieuse !

Furieuse après ces enfants qui n'écoutent rien, font des bêtises au lieu de profiter avec plaisir des bons moments avec les copains.

Furieuse après moi de ne rien avoir vu.

Furieuse après ces enfants qui ne prennent pas soin de leurs affaires et qui ne semblent pas voir où est le problème (T'as qu'à en acheter une autre, Maman !)

Furieuse pour les 60 euros envolés.

Furieuse pour le cadeau de Noël que nous avions offert à Victoria cette année.

Furieuse après ces enfants qui ne se sentent responsables de leurs affaires que lorsqu'un copain veut les emprunter (alors là, le propriétaire égoïste qui est en eux sait se réveiller !)

Furieuse de ne pas vraiment savoir ce qui s'est passé.

Furieuse pour cette grande trottinette qui devait servir des années, choisie avec soin, noire et rouge pour convenir aux deux garçons ensuite.

Furieuse après cet enfant (?) qui croit qu'on peut arriver sur une étendue d'herbe et repartir avec une trottinette comme ça, sans se soucier du petit groupe d'enfants à côté.

Furieuse après ces parents qui ne se demandent pas d'où vient cette trottinette quasi neuve que leur enfant n'avait pas avant mais qui ne vont pas vraiment chercher à savoir ou qui croiront la version bobardée par le petit voleur..

Furieuse après mon Pierre qui chaque jour met la barre des bêtises un peu plus haut et s'évertue à diminuer avec application ma réserve de patience.

Furieuse, furieuse, furieuse !

Et puis, plus tard, furieuse d'avoir tant crié sur mes enfants, furieuse d'avoir dit des choses horribles bien au dessus de mes pensées, furieuse d'avoir déversé tant de reproches et d'accusations toute la soirée, furieuse pour les fessées qui se sont promenées. Furieuse, aussi, surtout et tellement, après moi.

Alors aujourd'hui, vient le moment de la punition. Pas celle impulsive et démesurée qui a lieu sous le coup de la colère. Mais celle qui est raisonnée. Punition pour tout le monde : pour moi, pour les enfants. Personne ne sortira s'amuser dehors aujourd'hui.

Tout d'abord, direction la police. Parce qu'entre la selle du vélo de Papa ce week-end et la trottinette de Victoria, là aussi, la coupe est pleine ! Pierre était mort de peur à l'idée qu'on puisse le mettre lui en prison pour ses bêtises et j'avoue que je n'ai pas cherché à calmer les ardeurs de son imagination galopante. Mon espoir résidait dans une éventuelle vidéosurveillance ou des parents responsables qui auraient "trouvé" la trottinette. Nous avons donc déposé une double plainte : une pour la selle, une pour la trottinette. Et nous avons appris au passage que depuis la réouverture du skate-park, les trottinettes disparaissent mystérieusement. Minuscule espoir de retrouver notre voleur : la pelouse et l'espace autour du centre équestre sont bien sous vidéosurveillance ! Mais encore faudrait-il que la vidéo soit exploitable et qu'on y voit la scène... Le gentil policier qui nous a reçu n'était quand même pas très optimiste. 

Deuxième partie de la punition : essayer de leur faire comprendre qu'ils sont responsables de leurs affaires et qu'il faut les traiter avec soin. Au programme, dans la bonne humeur et leçon de morale à la clé : rangement intensif des deux chambres, tri des jouets cassés et rappel qu'ils ne seront pas remplacés, rangement de la bibliothèque sacagée par les monstres (un scandale !)  et mise en quarantaine des livres abîmés qu'on a maltraités, tri des vêtements avec reproches à chaque vêtement trouvé en boule dans le fond de l'armoire, barbouillé de feutre, ou aux boutons arrachés par des petits doigts gourds qui s'énervent, ... bref, la punition du grand ménage éducatif. Voilà quelques temps déjà qu'il fallait le faire et après tout, il n'y a pas de raison que je le fasse toute seule !

En réalité, en une journée, nous n'avons réussi à ratisser qu'une chambre. La punition continue donc jeudi soir et vendredi soir et même plus, s'il le faut...

Et un mercredi de punition, ça ressemble à ça :

En attendant la tension de cet épisode est retombée mais on est loin de revoir une scène comme celle-ci :

28 décembre 2012 - Au Parc de la Porte Saint-Antoine Tahïs et Ilyes : Le gang des trottinettes  

Ce samedi aura été la journée ensoleillée. La belle et chaude journée dans laquelle il a fallu faire rentrer :

- le sepctacle de la chorale (Victoria chanteuse - Pierre figurant, ou presque),

- la kermesse de l'école,

- une promenade à vélo qui n'a pas très bien commencé puisque nous avons eu la désagréable surprise de constater que la selle du vélo de Papa avait disparu et que les pneus demandaient une petite vérification. Pour poursuivre les contrariétés, à peine en selle, Victoria a chuté, Papa lui a littéralement roulé dessus, sur le bras, sur l'épaule, et Pierre aussi puisqu'ils étaient sur le même vélo. Cette fois la décision est prise : il est urgent d'acheter un nouveau vélo pour la demoiselle car elle ne peut plus continuer à rouler avec un vélo aussi petit !

- le spectacle des Grandes Eaux au Bassin de Neptune dans le Parc du Château.

Et dimanche aura été la journée pluvieuse. La grise et froide journée où l'on joue aux légos, on va à la piscine, on boit des chocolats chauds, on fait la sieste et on va enfin au Domaine de Madame Elisabeth pour y découvrir l'expo sur sa propriétaire (Une princesse au destin tragique) que l'on reportait de semaines en semaines.

Une otite, ça rend le bébé grognon. Ca fait pleurer aussi. Et puis ça empêche de dormir la nuit.

Heureusement, on arrive quand même à jouer, les cuissots potelés à l'air ...

Paul, 10 mois 9 jours