Prendre le temps
Depuis janvier, le temps nous échappe. Les contre-temps, les maladies, les imprévus s'enchaînent et on dirait qu'on vit en permanence avec un calendrier de contraintes dans la tête. Je passe mon temps à me dire "allez, une fois que ce truc-là sera passé, on va souffler un peu et retrouver de la tranquilité", mais déjà un nouvel événement vient prendre le relai. Depuis janvier, cela semble ne pas prendre fin.
Depuis janvier, il y a eu la grippe des trois garçons, l'opération et la longue hospitalisation de Babouchka, la gastro des deux petits, les vacances de février et le casse-tête des gardes à organiser (pas un seul jour de vacances en commun avec Jean-François !), nos propres faiblesses aux microbes, la varicelle de Louis et son inévitable éviction de la crèche.
Et alors qu'on a l'impression qu'une période un peu plus calme va enfin arriver, se profilent déjà de nouveaux sujets prenants qui demandent beaucoup de disponibilité : l'instabilité des équipes de Jean-François au travail et peut-être de nouvelles opportunités à venir, les vacances d'avril à organiser et préparer, les premières communions de Victoria et Pierre... Dans le calendrier des contraintes qui se déroulent dans ma tête, nous sommes déjà au début du mois de mai.
Au milieu de ce tourbillon, on a parfois envie de tout oublier et de tout mettre de côté. Et ce mercredi après-midi, j'ai décidé, sans avertissement, d'envoyer promener tout ce qui était au programme et de partir faire du vélo avec les enfants. Et tant pis si rien n'avance pendant ce temps-là ! Ces sorties à vélo dans le parc du Château sont devenues tellement rares que cette escapade autour du Grand Canal avait un petit goût d'exceptionnel.
Et avec stupeur, j'ai découvert que je n'avais pas vu le printemps arriver avec ses jolies premières fleurs...