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Monsieur Croco au jour le jour
29 août 2015

Un mois d'août quand même studieux

Et voilà le mois d'août qui prend forme : nous voilà de retour au Chesnay après trois riches semaines de vacances, Jean-François reprend le travail et je me retrouve seule avec les quatre enfants.

Et finalement, même si le rythme était plus décontracté, nous avons quand même bien remis le nez dans les questions scolaires et nous nous sommes préparés petit à petit à la rentrée.

Pour Pierre, les cahiers de vacances n'étaient pas nécessaires et avaient surtout pour but de l'occuper et nourrir son envie de "travail". Le cahier acheté en magasin a vite été balayé et avec un facilité déconcertante, Pierre a entamé de livre de mathématiques que Victoria avait au CP. Pour lui, ce fut réellement un jeu de compléter les bandes numériques, de séparer les dizaines et les unités, de faire des groupes de 10... et rapidement, il a parcouru plus de la moitié du programme de CP. Avec un peu moins d'intéret, il s'est quand même prêté à des jeux de lecture aussi, déchiffrant les syllabes avec application.

Pour Victoria, l'affaire était bien différente. Les cahiers de maths et français n'ont fait que mettre à jour les difficultés que nous connaissions déjà. Les séances étaient longues... très longues et Victoria, lente... très lente. Nous avons au moins pu revenir sur quelques notions supposées connues pour ne pas relâcher les efforts mais ce n'est que dans la lecture de nombreux petits romans qu'elle a réellement trouvé du plaisir.

On aura fait ce qu'on a pu et je me dis souvent "quand les deux parents travaillent, qui se charge de préparer à la rentrée les enfants un peu fragiles ? Comment les accompagner aussi bien que quand on est présent ?"

 

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Mais on s'est beaucoup promené et on a beaucoup joué aussi !

 

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8 août 2015

Paul - 3 ans

Si Louis a fêté son anniversaire dans le Tarn, Paul a fêté le sien dans le Var, à Saint-Mandrier-sur-Mer. C'est le lot de ceux qui sont nés pendant les grandes vacances.

A 3 ans, Paul a énormément grandi... mais manque quand même d'autonomie, sûrement parce qu'il aime que sa maman s'occupe de lui. Et il l'appelle bruyamment pour se rhabiller après un passage aux toilettes, pour retirer son t-shirt, pour enfiler ses chaussures, pour se laver les mains... Nul doute, que l'entrée à l'école maternelle va être un petit séisme en matière d'autonomie. Et tant mieux !

Paul est un sacré casse-pieds doublé d'un tyran égocentrique, mais il a sincèrement bon fond et est très affectueux. Il choisit toujours son moment, de préférence lorsque l'adulte s'agace contre un aîné, pour apostropher "Maman" ou "Papa" et en réponse au "quoi?" énervé, c'est toujours la même phrase : "tu sais, Maman (Papa), moi je t'aime". Et lorsqu'il se lève le matin ou après la sièste, il court vers chacun en criant "je t'aime" en guise de bonjour. Bref, Paul, c'est le roi de la grande déclaration d'amour.

Mais Paul, c'est aussi celui qui fait ce qu'il veut. En fait, il a la place chanceuse du n°3 : puisque maman et papa sont forcément occupés avec les plus grands ou le plus petit, il vit sa vie de son côté, ingnorant les interdits et les règles des adultes et profite de toutes les occasions pour faire toutes sortes d'expériences. Si on lui refuse quelque chose, il sait qu'en patientant quelques minutes, nous serons occupés par autre chose et il pourra s'approprier l'objet de son désir.

Il aime se battre avec Pierre dès qu'il trouve un bâton ou n'importe quel objet qui sert d'épée. Mais il n'est pas du tout prêteur, volant joyeusement les jouets de Louis sans vouloir lui rendre ensuite.

Et puis Paul, c'est notre champion au ballon. Au pied, à la main, il est très adroit dans ses tirs et adore jouer au foot.

Question langage, il faut quand même parfois avoir le décodeur... Mais bien entendu, n'allez surtout pas lui dire qu'il est petit. Non, non, "moi pas petit, moi grand" vous dira-t-il ! Et il attend la rentrée des classes avec impatience.

Ah oui, j'oubliais : Paul est amoureux de sa brosse à dents ! Il réclame qu'on lui brosse les dents dès qu'il voit quelqu'un le faire.

 

Et on ne compte plus le nombre de fois où Paul a soufflé ses bougies...

 

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à Saint-Mandrier

 

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à Méthamis

 

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à Bois-le-roi

 

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 et chez Mathilde et Olivier !

 

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Et finalement, même un "petit troisième", c'est très gâté pour son anniversaire !

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Un reveil Dark Vador (non pas pour se réveiller mais pour ne pas se lever tant que le réveil n'a pas sonné !), deux polos, des chaussons, 2 ballons (quand on aime, on ne compte pas ! et Paul aime les ballons...), un pistolet nerf pour faire comme les grands, l'album des photos de classe qui va de la maternelle au lycée (enfin trouvé ! Depuis le temps que j'en voulais un pour lui) et une enveloppe. Quant à Tata Nat', c'est comme pour Louis, pendant les vacances, elle oublie qu'elle a des neveux...

 

5 août 2015

Louis : 1 an

1er anniversaire pour Louis !

Louis a eu un an alors que nous étions dans le Tarn à Cordes sur Ciel. Puis il aura eu la chance de fêter son anniversaire de nombreuses fois : pendant les vacances, à Méthamis avec Tonton, Lucile et les filles, à Bois-le-Roi avec Mamie et Papy et même chez Mathilde et Olivier qui lui ont préparé une petite fête en binôme avec Paul.

A un an :

on ne se déplace que très peu, en privilégiant le mode de la "rotation sur lui-même sur les fesses". Mais on arrive quand même, lentement mais sûrement, à se déplacer dans la direction voulue !

on se tortille pas mal quand il faut changer la couche.

on a enfin appris à boire de l'eau au biberon. Jusque-là, on buvait avec une cuillère à soupe. Quel soulagement !

on aime mordre quand on n'est pas content, ou juste comme ça, parce qu'une petite main traîne de trop près... et on a du matériel : toujours huit belles et grandes dents !

on rouspète quand il faut s'asseoir dans la poussette ou dans le siège auto.

on est très charmeur avec les mêmes yeux rieurs que Pierre.

on dort mal, très mal... on mettra ça sur le compte des vacances...

on mange mal, très mal, refusant presque tous les plats, à renfort de grands cris et pleurs. Seul le yaourt trouve grâce. On mettra ça sur le compte des vacances...

on est très attiré par les jouets des "grands" : ordinateurs, téléphones portables, prises, câbles de chargeur, télécommandes qui sont sûrement plus attirants que nos jouets de bébé.

on ne veut toujours pas de pain, ni de gâteau.

on aime manipuler des petites choses mais ce qu'on préfère, c'est débaler et mettre le bazar en lançant plus loin ce qu'on a trouvé.

on fait "au revoir" de la main en chantonnant le mot dès que quelqu'un s'en va ou pour aller se coucher le soir.

on aime jouer avec ses frères et sa soeur... surtout avec sa soeur !

 

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Et puis à un an, on peine à trouver des idées de cadeaux pour l'anniversaire (pauvre petit 4ème qui a déjà tout et plus qu'il ne lui en faut pour être heureux !). Alors comme pour le premier anniversaire de Paul, Louis aura sa première coupe de cheveux (juste derrière les oreilles, là où c'est trop long) et aussi un petit livre de "petit escargot" de la part de papa et maman. Un polo de la part de Tonton et Lucile. Un polo de la part de Mamie. Et un petit ensemble pantalon-chemise-gilet de la part de Mathilde et Olivier. Le 3ème exemplaire de son doudou de la part de Tata MH. Et comme d'hab, une enveloppe de Babouchka.

 

4 août 2015

Finir les vacances en beauté à Méthamis

Sur le chemin du retour des vacances vers la maison, nous avons fait une halte d'une journée et demie à Méthamis.

Et avant d'arriver à Méthamis, nous avons fait une halte dans un petit village renommé du coin : Gordes. Le site est beau. Et ce qui nous a beaucoup amusé, c'est que pour s'y rendre, il faut traverser le Coulon, petit ruisseau local !

 

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Et à Méthamis, on savoure vraiment le moment présent : la piscine, ses batailles et ses concours de sauts divers, un peu de lecture, allongés sur les transats, un peu de trampoline aussi pour rire, un peu de foot, le droit d'essayer la moto de Tonton pour les enfants et le droit de retrouver un vrai lit dans une vraie chambre pour les parents ! A Méthamis, c'est vraiment chouette et 36 heures sont bien trop vite passées.

 

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Et même à la nuit tombée, le spectacle du soleil qui se couche, puis de la lune et des nuages est magnifique. Une nuit de plus, et on aurait pu observer la lune bien ronde avec la lunette astronomique de Tonton !

 

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Le lendemain, pendant que Lucile et les cousines trouvent encore le temps d'emmener les enfants dans un petit parcours d'accrobranches, Emmanuel enfile son costume de coach sportif pour une séance dont nos cuisses se souviendront longtemps !

 

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Et finalement, nous finissons le séjour sur une viste à Vénasque, joli petit village voisin.

 

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Et voici la toute dernière photo des vacances, qu'on regardera en se disant

"Ah... c'était bien les vacances, quand même !"

 

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3 août 2015

La parenthèse imprévue dans le Tarn

Lorsque nous avons appris le décès de Babcia, il a fallu rapidement s'organiser et ce ne fut pas simple : trouver pour le lendemain un logement pour 6 personnes en milieu de semaine et pour quelques jours seulement, le tout avec une connection internet hasardeuse. Autant dire que ce fut périlleux. Nous avons eu beaucoup de chance car nous n'avons trouvé qu'une seule maison disponible et répondant à ces critères à une trentaine de kilomètres d'Albi. La seule contrainte fut que nous devions la louer pour une semaine complète. Alors nous avons décidé de refaire les valises et de partir pour une semaine entière dans le Tarn et revenir à Saint-Mandrier ensuite. Et c'est ainsi que 650 kilomètres plus loin, nous avons élu domicile à Cordes sur Ciel.

Finalement, la maison s'est révélée parfaite : grande, fraîche, avec un charme fou... On a même pu aussi y accueillir Tata Nat, Nils et Ludmila pour la nuit, venus de la Dune du Pyla pour l'enterrement.

En fait, on aurait pu tomber sur bien pire !

 

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Cordes sur Ciel ! Rien que le nom de ce petit village fait rêver et de fait, il touche le ciel ! Magnifique village médiéval, il faut quand même être bien chaussé pour s'y promener et avoir de bons muscles parce que ça grimpe...

A quelques jours près, nous aurions pu assister aux fêtes médiévales dans le village mais même comme ça, c'est déjà très joli.

Encore une fois, pour de la dernière minute, on aurait pu tomber sur bien pire !

 

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Et puis, il y a eu l'enterrement de Babcia, l'histoire familiale racontée aux enfants, la maison dans laquelle ma grand-mère a habité si longtemps, le cimetière Saint-Dalmaze de Milhars à Cagnac les Mines où reposent déjà la maman de Babcia, Françoise, sa soeur Irène, toutes deux parties trop jeunes et son mari Stéfan (Dzadek, mon grand-père) et le restaurant où toute la famille s'est retrouvée ensuite : "Le petit Mineur", comme un clin d'oeil.

En voyant mes enfants au cimetière, je me suis souvenue que moi aussi, lorsque j'étais petite et qu'on y allait, je cherchais les lézards qui dorment au soleil...

 

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Au fil de nos promenades, une conclusion s'impose : que la campagne française est belle dans ce coin-là !

J'ai été séduite, complètement, à la folie par le mariage éclatant du jaune des tournesols et du bleu du ciel. Et pour rajouter à cette beauté parfaite, une alternance de vignes complète le tableau. Enchanteur !

A perte de vue, partout où nous sommes allés, les long des routes, des tournesols, des vignes et des champs de blé avec leur mottes de paille, belles, rondes, qui semblent posées au hasard des champs. C'est certain nous étions à la campagne, la vraie. A peine sortis de chez nous, nous avons croisé le silence, les libellules, les odeurs et les couleurs exceptionnelles et au milieu de tout cela, juste nous, sans personne d'autre.

 

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L'arrière-arrière-grand-père (Joseph Pilarski) et l'arrière-grand-père (Stéfan Pilewski) des enfants (le beau-père et son gendre pour ceux qui suivent) étaient tous les deux mineurs de fond. Une vie entière passée sous terre, dans le noir, la chaleur, le charbon, la sueur et la poussière. La mine pour eux, c'était toute leur vie : un métier, un revenu, un logement (le même pour tout le monde), des amis, une communauté de centaines de Polonais regroupés dans les cités (celle des Homps, puis celle de Milhars).

Ces deux générations ont passé presque toute leur vie à Cagnac-les-Mines. Aujourd'hui, comme un petit clin d'oeil à notre histoire familiale, cette petite commune juste au nord d'Albi abrite le musée de la mine. Alors avec Pierre et Victoria, nous avons mis les casques et sommes descendus sous terre dans le grand ascenseur qui descend très vite et avons emprunté les galeries sombres et sales pour y découvrir le travail de nos aïeux. Les enfants étaient fascinés et ont écouté avec grande attention notre guide nous expliquer l'équipement du mineur, les conditions, le charbon, les chevaux sous terre, les petits wagons dans lesquels les hommes s'entassaient, les rails, les enfants qui travaillent, la lampisterie, les chariots à pousser... Pendant ce temps Jean-François, Louis et Paul, trop petits pour descendre, ont parcouru l'exposition et visionné des petits films d'époque.

 

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Sous une chaleur de plomb avoisinant les 40° degrés, nous avons parcouru Albi avec application. Le coeur de cette petite ville est une merveille. Un promenade en gabarre sur le Tarn permet de voir la Cathédrale Sainte Céclie et la cité épiscopale de briques roses sous un autre angle. Pas étonnant que toutes ces beautés soient classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Notre visite s'est achevée par l'intérieur de la Cathédrale dans laquelle nous avons réussi à rester 1h30 tant il y avait de choses à y voir. Et puis finir sur un petit tour de manège, pour le plaisir... Après tout cela, nul doute que tout le monde a bien dormi !

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Ma tante Irène, Stéphane, son mari et leurs enfants, Sophie et Victor nous ont reçu chez eux. Ce fut un vrai plaisir de pouvoir discuter avec ma tante, qui finalement n'a que 13 ans de plus que moi, mais sans aucun doute, vit bien loin de notre monde urbain quotidien et ses contraintes. Nos enfants n'attendaient qu'une chose : aller voir les animaux ! Et là, on les voit de près. Leçon de nature pour nos petits enfants de la ville...

 

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Et puis nous avons entrepris de suivre une partie du circuit des bastides albigeoises, faisant halte à Castelnau de Montmiral et Puycelsi. Des petits villages magnifiques dans lesquels on ne croise personne et qui cachent de vraies beautés avec vue imprenable sur la campagne !

 

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Et sur le chemin du retour, en direction de Saint-Mandrier, nous avons fait une halte à Carcassone. Cité fortifiée impressionnante de loin, nous n'avons pas vraiment dû choisir le meilleur moment pour la visiter. Certaines ruelles étaient simplement impraticables tant il y avait de visiteurs. Le peu que nous avons pu en voir était très bien mais si nous devons y retourner un jour, il faudra venir très tôt le matin, voire hors saison.

 

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Et puis, nous sommes rentrés à Saint-Mandrier, des belles images plein les yeux et de l'émotion plein le coeur. Si on veut retourner dans le midi, il faut prévoir plus d'une semaine car par les petites routes de campagne, les distances sont longues entre deux sites. Et il y a tellement de petits trésors médiévaux cachés qu'on finit par confondre tous les villages ! Cette parenthèse m'a donné envie de longer le Canal du Midi, alors peut-être un jour pour d'autres vacances... mais comme on se le dit souvent avec Jean-François, il y a tellement de beaux endroits qu'on ne connait pas en France !

 

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2 août 2015

Retrouvailles

Babcia a eu cinq enfants : mon père Henri, Hélène, Georges, Jean et Irène. Tous ont eu des enfants qui eux-même ont eu des enfants.

C'est un peu triste, mais tout a toujours été compliqué dans cette grande famille. Ceux de la première génération sont plus ou moins tous brouillés ou en froid, privant ceux de la deuxième génération (la mienne) de relations. Mais c'est certainement mon père qui est en haut du podium puisque Jean est brouillé avec lui, Hélène est en froid avec lui et par éloignement, il n'a pas de relation avec Irène. Il n'y a qu'avec Georges que la conversation semble détendue. Résultat, je n'ai pas souvent eu l'occasion de m'amuser avec mes cousins. Je les ai vu adolescents ou jeunes adultes pour la dernière fois, je les retrouve adultes établis maintenant et je fais connaissance avec les plus jeunes. Quant à la troisième génération, eux semblent bien loin de toutes ces histoires et heureusement pour eux !

Nous verrons bien ce que nous réserve l'avenir et si nous aurons envie d'enterrer ces querelles dont nous avons hérité sans le vouloir et de nous retrouver plus souvent. A méditer pour ne pas reproduire... L'instant valait bien une petite photo !

 

La première génération : les enfants

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Irène (n°5) - Georges (n°3) - Henri (n°1) - Hélène (n°2) - Jean (n°4)

 

La deuxième génération : les petits-enfants

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Rang haut : Benjamin (n°7) - Sylvain (n°1) - Nathalie (n°4)

Rang milieu : Stéphanie (n°3) - Catherine (n°5)

Rang bas : Sophie (n°8) - Ambre (n°9) - Victor (n°10)

Manquent Géraldine (n°2) et Alexandra (n°6)

 

La troisième génération : les arrières petits-enfants

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Rang haut : Pierre - Paul - Nils - Alexandre

Rang bas : Lucile - Louis - Victoria - Ludmila

Manquent Kylian, Mathis, Edgar, Joséphine, Clothilde et Léon

 

1 août 2015

Babcia

Pour moi, ma grand-mère s'appelait Babcia (grand-mère en polonais). Elle habitait loin de la région parisienne, dans le Midi avec ma tante Irène. Lorsque j'étais petite, nous allions la voir de temps en temps. Dans mon souvenir d'enfant, c'était environ une année sur deux et on n'y restait pas plus de deux jours. Mes parents s'y rendaient pour acheter "des bestiaux"  au marché d'Albi, comme ils disaient, et ramenaient une grand quantité de poussins, canetons, oisons, lapins... Nous repartions souvent avec plus d'une vingtaine d'animaux.  Je me souviens qu'elle était gentille et que sur le fauteuil de la salle à manger m'attendaient toujours un pull tricoté et un paquet de bonbons.

Chez elle, on avait le temps d'aller nourrir "les bêtes" (les poules, les pigeons, les lapins...) et d'aller arroser le grand potager mais ce n'était pas pour nous faire plaisir, c'est parce que c'était l'heure de les nourrir et d'arroser. Il y avait aussi quelques bandes dessinées.  Elle parlait parfaitement français avec un accent du sud chantant. Elle m'a appris à faire du tricotin et je tricotinais un long serpent multicolore de plus d'un mètre avec des chutes de laines, sans savoir quoi en faire. Chez elle, je prenais mon bain dans une grande bassine en zinc au milieu de la cuisine car il n'y avait pas de salle de bain et je dormais dans un lit dont le couvre-lit était tricoté et crocheté à la main de toutes les couleurs.

Voilà presque la totalité de mes souvenirs de ma grand-mère. Peu après mes dix ans, sans que je ne sache vraiment pourquoi, nous avons espacé les visites pour ne plus aller chez elle du tout. Mais à l'occasion de la nouvelle année, il fallait lui téléphoner. C'était le rituel du "coup de téléphone annuel" pendant lequel je ne savais pas quoi lui raconter et dans lequel elle me rappelait inlassablement qu'il fallait bien travailler à l'école, sa voix au haut parleur et toute la famille qui surveillait la conversation. Elle continuait aussi à m'envoyer chaque année une carte d'anniversaire comme depuis mon premier anniversaire et je l'attendais avec impatience. Et je ne l'ai plus jamais revue depuis...

Devenue adulte, j'ai parfois voulu aller la voir mais j'ai été découragée dans mes envies par mes parents :"personne ne t'invite" "tu n'as rien à y faire" "tu ne seras pas la bienvenue" et autres allusions à sa relation fusionnelle avec sa plus jeune fille Irène au détriment de ses petits-enfants... Je ne nourris pas de regret de ne pas l'avoir revue mais je pense que dans mon coeur, j'ai porté et porterai toujours la place vacante d'une grand-mère bienveillante. J'ai toujours regardé avec envie les personnes proches de leurs grands-parents. Ce n'est pas une visite qui me manque mais des années complètes dans la petite enfance. Je me suis toujours convaincu qu'elle aurait été cette grand-mère aimante pour moi si elle avait habité à côté de chez moi et que je l'avais vue régulièrement. L'absence de lien me laisse une grande tristesse, accrue lorsque Géraldine, une de mes cousines absente à l'enterrement, a fait lire un texte criant d'une relation vraie et intense avec sa grand-mère, avec ma grand-mère. Il me reste aujourd'hui 18 cartes d'anniversaire que j'ai toujours conservées précieusement et qui ont toujours déménagé avec moi...

Ce 12 juillet 2015, ma grand-mère est partie à l'âge de 87 ans, me rappelant comme je l'aimais et comme j'imaginais et j'imagine encore en elle, une grand-mère aimante.

 

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Lu en dernier hommage lors de l'enterrement, le 17 juillet 2015 :

Anna,

Tu nais à Brzezno, en Pologne, le 8 janvier 1928. Pour aller te baptiser quelques jours plus tard, tes parents, Joseph et Françoise Pilarski (née Osmielak),  t’enveloppent dans un édredon en plume tellement il fait froid.

Ton père vient en France en 1930 et tu le rejoins avec ta mère à l’âge de 3 ans en 1931. Une petite sœur, Irenka (Irène), agrandit la petite famille en 1932 et partage ces jours heureux avec toi. Joseph travaille à la mine de  charbon de Cagnac-les-Mines. Tu te souviens encore de l’arrivée de l’électricité à la maison alors qu’il n’y avait que les lampes à pétrole.

La première épreuve est déjà  là. En 1935, ta maman perd la vie. L’enfance est finie. Ton père fonde une nouvelle famille avec Cécilka (Cécile), que tu appelleras toujours ta marâtre.  Un petit frère, Alphonse,  nait en  1937.

A 14 ans, tes parents t’imposent de quitter l’école pour aller gagner ta vie alors que tu aimes tant étudier. La seconde guerre mondiale a débuté. Pour nourrir sa famille, Joseph prend une petite exploitation en métayage à Sainte Croix et travaille les 7 hectares en plus de sa journée à la Mine. Tu l’épaules de ton mieux, labourant avec le cheval, trayant les vaches et liant les gerbes de blé lors des battages. Tu pars courageusement en vélo chercher des sacs de pommes de terre jusqu’en Aveyron pour améliorer l’ordinaire. De Sainte Croix, tu entends les bombardements et tu vois le ciel rouge au-dessus d’Albi en aout 1945.

La guerre est finie et tu rencontres, lors du mariage d’une amie, un jeune homme, Stéfan Pilewski, qui vient d’intégrer la Mine de Cagnac après avoir passé un an dans le maquis. Il a belle allure et vous vous plaisez.

Le 8 juin 1946, c’est le mariage à Cagnac-les-Mines. 3 jours de fêtes à la cité de la Tour pour un vrai mariage polonais. La Mine vous fournit une table et deux bancs pour votre installation ! Avec la paye de la première quinzaine, tu achèteras, à crédit, un seau, des casseroles et de la vaisselle….

Le 15 janvier 1949, Heniek (Henri) voit le jour à la cité des Homps (tu as 21 ans). Il n’y a pas encore l’eau courante dans les logements.

Le 10 décembre 1950, Helcia (Hélène) agrandit la famille. Puis le 12 mai 1953, c’est au tour de Jerzyk (Georges).

Ta sœur Irenka a pu poursuivre des études chez les sœurs à Valence. Elle veut devenir institutrice. Elle adore les enfants et vient souvent t’aider à t’occuper de tes chers petits. Vous êtes complices et tu es heureuse de la voir se fiancer avec un jeune Français, Yvon  Jourde.

Le second drame bouleverse ta vie le 30  aout 1956. Irenka, partie faire une colonie de vacances à Sète pendant que son fiancé est appelé pour l’Algérie, se noie en voulant porter secours à des fillettes. Tu seras anéantie par cette nouvelle épreuve.

Le 19 mars 1958, le petit Janek (Jean) voit le jour. Vous obtenez un logement plus grand mais il faut quitter la cité des Homps pour la cité de Milhars.

Le temps passe, vous travaillez très dur pour élever cette petite famille. Le 19 avril 1966 arrive encore une fille, (17 ans après ton premier enfant). Pour la première fois, tu accouches à la maternité de l’hôpital d’Albi. Tu lui donnes le prénom de ta chère sœur disparue, Irenka (Irène). Plus tard, tu l’appelleras ta « canne de vieillesse » en la présentant à tes amies.

Les aînés quittent le nid et commencent à travailler alors que les plus jeunes sont encore à l’école.

Stéfan prend sa retraite bien méritée après 33 ans comme mineur de fond en 1972. Il complète sa pension en vendant la production de terrains agricoles qu’il cultive. Les 3 aînés ont démarré leur vie professionnelle et personnelle. Ils fondent à leur tour chacun une famille : Sylvain, Géraldine, Stéphanie, Nathalie, Catherine, Alexandra, Benjamin voient ainsi le jour entre 1975 et 1984.

Vous allez pouvoir souffler un peu, prendre un peu de bon temps au Club de l’Amitié.

Mais le destin en décide autrement : le 2 février 1987, Stéfan est brutalement emporté par un AVC à 64 ans.

Il faut tenir le coup. Malgré l’immense chagrin, tu poursuis ta mission de mère avec une telle volonté.

En 1995, tu quittes Milhars pour Puech Fau, toujours à Cagnac et tu viens habiter avec Irène. Un peu plus de confort, plus de cuisinière à allumer tous les jours pour se chauffer…

En 2004, Sophie et Ambre viennent compléter la liste des petits enfants. Victor sera le dixième en 2006.

Des arrières-petits-enfants sont nés entre temps : Lucile, Alexandre, Kylian, Mathis, Victoria, Pierre, Paul, Louis, Ludmila, Nils, Edgar, Joséphine, Clothilde, Léon. Tu t’y perds mais tu es toujours heureuse d’apprendre l’arrivée d’un enfant.

En 2009, un nouvel événement : tu quittes Cagnac, où tu as toujours vécu, pour suivre à Tanus ta plus jeune fille. Les premiers signes de la maladie d’Alzheimer apparaissent. Tu ne peux plus rester seule.

Mais tu ne restes pas inactive. Le jardin, les poules, la préparation de la soupe si importante. Tes petits enfants te stimulent pour retarder l’avancée de cette terrible maladie. Tu aimes tellement contempler le spectacle du feu qui brûle dans le poêle qui chauffe cette nouvelle maison.

Le 8 janvier 2015, tu fêtes tes 87 ans. Plus que 13 ans pour arriver à cent ans comme tu dis !

Mais la vie ne te fait pas de cadeau une fois de plus : en février, on diagnostique un cancer de la machoire.

Jusqu’au bout tu te battras, disant toujours merci à tous ceux qui te soigneront.

Mais ce 12 juillet 2015, tu jettes l’éponge. Tu es fatiguée. Il faut dormir maintenant, après tout ce travail et toutes ces épreuves.

Tu nous abandonnes mais nous savons que tu ne souffres plus.

Merci, maman courage,  à qui nous devons tant.

 

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