La photo de classe de l'école maternelle s'est faite attendre cette année. Habituellement réalisée en octobre ou novembre, c'est au mois de mai qu'elle a eu lieu. L'avantage, c'est que les enfants ont pu poser dehors dans la cour, ça change et c'est plutôt sympa. Et puis Paul est tellement beau...

2015-2016 : Classe de toute petite section / petite section - Maîtresses : Delphine Blanc et Jessica Vert - ATSEM : Patricia

3ème rang : Maîtresse Delphine, Marley, Alicia, Paul, Néhémie, Romain, Yeemi, Charles, Aïcha, Joseph, Patricia

2ème rang : Gabriel, Sambou, Loup, Sarra, Maëlle, Milan, Gwenmaëlle, Louis-Charles

1er rang : Maya, Maxime, Eva, Seeloo, Gabriel, Juliette, Habib, Calixte, Assia

Paul, 3 ans 1/2 - Petite section Ecole maternelle Hélène Boucher

 Nous avons mis plus de 8 ans à nous décider. Tout nous semblait compliqué : nos propres baptêmes dans deux religions chrétiennes mais différentes (catholique pour Jean-François, orthodoxe pour moi), notre éducation religieuse ("scolaire" pour Jean-François, culturelle, voire inexistante pour moi), nos cheminements sur les questions religieuses qui ne vont pas à la même vitesse, nos familles respectives, nos doutes aussi sur les questions religieuses... Nous ne voulions pas nous lancer sur le chemin du baptême, juste parce "qu'il faut baptiser ses enfants", ou parce que c'est "le chemin classique", du moins dans la famille de Jean-François. Nous avons eu besoin de nous questionner sur des notions de foi, d'espérance, de transmission et d'appartenance. Et nous nous sommes questionnés pendant 8 ans !

Finalement l'argument qui a semblé l'emporter est le suivant : est-ce parce que nous cheminons lentement à titre personnel ou que nous doutons, que nous devons empêcher nos enfants de cheminer ? En matière de religion, doit-on arriver au bout de son chemin et obtenir des certitudes pour enfin se dire qu'il faut transmettre quelque chose à nos enfants et que eux puissent commencer leurs réflexions sur la question ? Et si nous-même n'arrivons au bout de notre démarche qu'à la vieillesse ? Je crois que nous devons leur donner la possibilité de se faire leur propre avis aussi et d'adhérer ou non. Et c'est comme ça que je me suis retrouvée à inscrire Victoria à la catéchèse.

Si tout semblait compliqué il y a 8 ans, une fois la décision prise, cela semble simple. Ce qui devient compliqué, c'est l'organisation de l'événement en lui-même. Alors la machine à coudre tourne à plein régime, le livret de baptême prend fin, les cours de rattrapage et de préparation au baptême s'achêvent, on réfléchit beaucoup aux textes et chants, au sens que l'on veut donner à cet événement, aux photos, à la déco, aux tenues... Et autant dire qu'on se couche très, très tard en ce moment... et qu'on argumente beaucoup ! Je crois qu'on doit aimer ne pas être d'accord au début, se disputer et chercher les arguments pour faire céder l'autre et l'amener à faire des compromis : c'est notre fonctionnement à nous. Ce qui est certain, c'est que le 25 juin prochain sera une grande journée dans l'histoire de notre petite famille !

Les anniversaires à Elancourt sous la pluie, je déteste ! On se retrouve tous au milieu du salon avec des enfants qui s'agitent et des remarques désagréables et blessantes qui fusent. Il faut alors avoir une grande maîtrise de soi pour soit ne pas répondre, soit faire comme si on n'avait pas entendu. Parfois, il ne manque plus que le craquement d'une allumette pour que tout s'enflamme.

En l'occurrence, nous avons pris beaucoup sur nous et je n'ai craqué l'allumette que pour allumer les bougies du gâteau... Allez, les cousins étaient contents de se voir et Babouchka heureuse qu'on fête son anniversaire, alors c'est le principal.

En attendant le grand jour du spectacle, Victoria répète, répète, répète... et elle en a bien besoin !

Fidèle à elle-même, elle est très appliquée dans ses mouvements, mais a beaucoup de mal à mémoriser la chorégraphie. Et puis, régulièrement, elle ne peut pas s'empêcher d'être spectatrice, oubliant qu'elle a un rôle à jouer elle aussi.

Mais même si je manque sûrement d'objectivité, qu'est-ce que je la trouve belle !

La date de la brocante du bout de l'avenue est enfin arrivée. La pêche a été bonne, comme chaque année et pour un peu moins d'une cinquantaine d'euros, j'entasse un petit peu plus de vêtements de mes marques préférées dans les placards...

Pour ma Victoria : 3 pantalons, 2 blouses, un t-shirt manches longues, un t-shirt manches courtes, un robe-d'été-qui-tourne, des maillots de corps, un pull et un pyjashort d'été.

Pour mes garçons qui abiment tout : 5 pantalons du 3 au 7 ans, 2 pyjamas, un gilet à rayures à fermeture éclair (chez nous, l'indispensable de tous les jours), un doudoune de mi-saison pour Paul qui n'en avait pas, 2 polos manches courtes, 6 polos manches longues, un t-shirt manches courtes et 2 t-shirts à capuche.

Et même si j'aime bien dénicher la bonne affaire pour les garçons qui abiment tant leurs vêtements, cette année, j'ai vraiment pris un plaisir fou à chercher aussi des vêtements pour ma Juliette et Clarisse. Et c'est sans appel : habiller une petite fille, c'est mille fois plus amusant qu'habiller un garçon ! De quoi se donner envie d'avoir encore une petite fille à la maison... mais la nature m'a déjà démontré que dans ce domaine là, on ne choisissait pas...

2 petits pantalons, 3 blouses, un polo, un gilet et 5 robes d'été et d'hiver (c'est avec nostalgie que je constate qu'en 4 ans, on trouve encore beaucoup de robes... en 8/9 ans, c'est bien plus difficile !)

J'attendais une belle journée pour lancer une invitation à nos témoins de mariage pour fêter nos noces de cuir. Mais les belles journées se font rares ces temps-ci...

Et puis, par chance, sans prévenir, un weekend chaud et beau, digne des plus belles journées d'été s'est présenté. Sans trop d'espoir, la veille pour le lendemain, j'ai proposé à nos témoins de se réunir dans la "plaine aux paquerettes". En cette saison, cette plaine est très bucolique et son grand avantage est qu'elle est souvent déserte. Pour un groupe aussi nombreux avec autant d'enfants bruyants, c'est l'idéal !

Je n'aurais pas parié cher sur la concrétisation de cette proposition mais à ma grande surprise, nous avons réussi à nous accorder sur un apéro en plein-air qui ferait office de dîner pour les enfants. Le matin même, j'ai fait le plein de chips, petites saucisses, petites tomates, melons, fromages, compotes, fraises, boissons pour faire semblant d'avoir quelque chose d'équilibré pour les enfants.

Et finalement, Julie et sa grande famille nous ont rejoints et c'est avec 13 enfants et 8 adultes que nous avons finalement trinqué ! Et s'ils n'étaient pas autour du buffet, les enfants avaient le choix entre bataille au nerf, badminton, foot ou vélo (la carriole a eu un succès fou auprès des plus petits. Mieux qu'un tour de manège !).

Je garderai en mémoire l'impression que le temps s'est arrêté pendant quelques heures dans la plaine aux paquerettes et qu'on a pu profiter d'un moment vraiment agréable...

Avec une telle improvisation de dernière minute, il n'y avait pas vraiment de temps pour s'occuper ni de la pièce montée de substition, ni de la déco et du thème : pas de cuir à l'horizon... Alors, c'est décidé, pour nous, les noces de cuir auront été des noces de paquerettes !

Parmi les surnoms des uns et d'autres, Paul était d'abord "Ma Créature". En grandissant, il est devenu "Ma Créature à Bouclettes".

Voilà des mois que, régulièrement, je sors le petit vélo pour voir si Paul pourrait en faire. Mais comme Pierre à son époque, Paul a beaucoup de mal à comprendre le pédalage. Il essaie, bloque, pédale à l'envers, s'arrête, recommence, se cogne les tibias... mais n'avance pas...

Pendant ces vacances de printemps, j'ai décidé que dès le premier jour, Paul apprendrait à pédaler. A 3 ans et 9 mois, il était grand temps d'y arriver ! A force d'explications, d'encouragements et de persévérance, Ma Créature à Bouclettes a fini par pédaler avec une fierté immense ! Le temps nous a permis de sortir le vélo trois jours de suite, puis nous avons dû le ranger.

Une semaine plus tard, lorsque Paul a voulu montrer à Jean-François ses inestimables progrès, son Papa a décrété qu'il n'avait pas besoin des roulettes ! Malgré ma réticence et à ma grande stupeur, Paul s'est lancé, comme s'il avait fait du vélo toute sa vie. En une quinzaine de minutes, il savait pédaler en équilibre, freiner et même démarrer tout seul, évitant les obstacles avec une trajectoire parfaitement contrôlée !

Et deux jours plus tard, il accompagnait la promenade familiale, pas dans le siège vélo, ni dans la carriole, mais bien sur son "petit vélo de croco", comme il l'appelle et faisait son premier tour du Grand Canal (7km depuis la maison, s'il-vous-plait) !

Aucun doute, Paul détient maintenant deux records dans l'histoire de la famille : celui qui aura passé le moins de temps sur un vélo à roulettes et celui qui aura fait son tour du Grand Canal le plus jeune !

Depuis ce jour, "Ma Créature à Bouclettes" est devenue "Ma Créature à Bouclettes qui fait du Vélo sans les Roulettes". C'est un peu long, mais il ne se lasse pas de se faire appeler comme ça...

Pendant ce temps, Louis fonce à toute allure sur sa petite trottinette-draisienne... et il adore !