Outre les belles performances sportives de Louis, on peut noter aussi un changement du comportement, le tirant vers l'enfance. Louis répond maintenant toujours aux questions fermées qu'on lui pose. Il lui arrive même de rapporter ! Quand il arrive dans la cuisine, me tire par le pantalon en faisant des "hum hum" et en pointant du doigt la direction du couloir, je sais qu'un des grands lui a pris quelque chose ou qu'il a perdu un jouet qui a glissé sous un meuble. Mais son vocabulaire reste limité : Maman, Papa (surtout Papa d'ailleurs !), bravo, au revoir, dodo, doudou, travail et un chantonnement qui veut dire "merci Maman" quand on lui tend quelque chose.
Question relations aux autres, Louis aime son papa à la folie. Il me demande souvent dans la journée, où est son papa et lorsqu'il est dans les parages, plus personne d'autre ne peut s'occuper de Louis. Il n'y a plus que papa qui a le grand privilège de le mettre sur le pot, de lui essuyer les fesses, de l'habiller ou de lui donner à manger. Cet enfant est bien peu reconnaissant et ingrat, quand même... Mais savez-vous à quel moment j'y trouve mon compte ? Lorsqu'en pleine nuit des pleurs retentissent très fort, suivis d'inlassables "papa, papa ! papa ! papaaaaaaa ! paaaaapa ! papa papa !". Jean-François et moi savons très bien qui va finir par se lever... car oui, les nuits peuvent encore être coupées. Après un mois de décembre infernal où toutes les nuits, Louis pouvait hurler, parfois pendant 4 heures et déménageait dans le salon en pleine nuit, il y a eu la période où il pleurait plus d'une heure pour s'endormir le soir mais dormait bien le reste de la nuit. Maintenant, globalement, le coucher est redevenu serein et les nuits sont bonnes mais les réveils matinaux. Il faut être d'attaque souvent à 6h30 ! Qu'est-ce qui s'est passé sur ce mois de décembre et le début janvier ? Nous ne le saurons sûrement jamais mais ce fut bien dur.
Avec Victoria, il a trouvé une seconde maman avec laquelle il se laisse faire de bonne grâce. Il aime beaucoup jouer avec elle et apprécie particulièrement quand elle vient lui lire des histoires alors qu'il est sur le pot. Avec Paul, c'est la rigolade, la bagarre, les cris, les disputes, les fous rires, les câlins... car Paul devient son unique compagnon tous les jours de 17h à 18h20 pendant le temps où ils sont tous les deux mis en quarantaine pour que les grands puissent faire leurs devoirs. Nul doute que cet isolement forcé les a rapproché et construit leur complicité. C'est finalement avec Pierre que la relation doit se solidifier car Pierre voit trop souvent Louis comme celui qui vient perturber son jeu, ses billes, ses legos, ses playmos, ses cartes pokemon qu'il doit ranger à cause de son petit frère.
Et puis, Louis c'est un peu le pitbull de la famille. Chacun de nous s'est déjà fait surprendre par ses crocs, intentionnellement ou par surprise, sans raison... Paul reste sa victime préférée ! Le pauvre se fait facilement mordre deux fois par semaine et doit régulièrement supplier pour que le Pitbull lui rende son doudou. Et s'il tente de le récupérer par la force, il n'est pas certain que ce soit le plus grand qui gagne, bien au contraire ! Et je ne parle même pas des incidents répétés à la crèche...
Et enfin, en vrac, c'est un sacré petit rigolo, qui aime jouer avec Paul aux figurines. Il aime le pain, n'aime pas s'habiller pour sortir dehors, n'aime pas qu'on le ficelle dans sa poussette, aime ses deux doudous, ne pleure plus pour aller à la crèche, aime lire sur le pot, aime jouer à cache-cache, aux marionnettes et à nommer les parties de son visage, nourrit une veritable passion pour mon téléphone portable ou mon ordinateur, même s'il dit "non, non, non" tout en les touchant et surtout, aime faire du cheval sur mon vieil aspirateur...
Louis - 18 mois et des poussières